En mai, votre jardin fait ce qui lui plaît

CRÉER UN ÉCOSYSTÈME POUR LA FAUNE UTILE

Laissez pousser, laissez fleurir, laissez s’envoler et laissez tomber … la tonte de l’herbe ! Au même titre que « laisser pousser sa moustache » sensibilise aux maladies masculines, laisser pousser son gazon devient un acte citoyen en faveur de la biodiversité. Ces différents écosystèmes attireront rapidement les insectes auxiliaires, à savoir, les alliés du jardinier. Coccinelles, abeilles sauvages et domestiques, sauterelles vertes et bien d’autres, diminueront votre charge de travail sans même que vous ne vous en rendiez compte !

DANS LA VIE, TOUT EST UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE

S’il y a bien une chose qui n’est plus à démontrer, c’est l’immense impact de la nature sur notre bien-être physique et mental. Il suffit d’observer l’expression d’un enfant face à la vie présente dans nos jardins. Si les faisans sont devenus habituels à nos yeux, un oiseau de ce volume et vêtu de telles parures, n’est pourtant pas des plus communs. Trouver la plus belle plume du volatile mâle devient alors une chasse aux trésors des plus improbables. Lors de cette aventure, le jeune chercheur croisera sans doute des tritons alpestres, des abeilles sauvages et même des pipistrelles, si toutefois la recherche du duveteux trésor dure jusqu’au crépuscule. Ces rencontres d’espèces différentes symbolisent en réalité la biodiversité, indispensable à la bonne santé de votre jardin.

NE PAS SE LAISSER DÉPASSER

Moins tondre, c’est gagner du temps et de l’argent. Mais il ne faudrait pas louer un tracteur à la fin de la saison car vous ne retrouvez plus votre chien dans les hautes herbes ! Commencez par consacrer une parcelle destinée à la faune et flore locales. De surcroît, une allée tondue au milieu d’herbes et de fleurs sauvages, relève d’un caractère rustique très réussi. Ajoutez-y un petit point d’eau et rapidement la vie reprendra ses droits. A la vie animale, s’ajoute la découverte d’une vie végétale telles que la Brunelle commune, l’Achillée mille-feuilles, la Centaurée jacée et Bouton d’or qui sont pourtant de bien beaux noms pour des « mauvaises herbes ».

LA PRAIRIE FLEURIE, UN COMPROMIS CAPTIVANT ET ESTHÉ-TIQUE

Il existe de nombreux mélanges de graines : vivaces, annuelles, mellifères et adaptées à tous types de sols : bordures, zone ombragée, pied-du-mur etc. Tout le monde peut y trouver son bonheur : du pollinisateur en quête de nectar trop rare, au hérisson qui se prélasse dans un buisson. Les plus bricoleurs s’adonneront à la confection d’un hôtel à insectes, véritable tremplin pédagogique pour l’observation du monde microscopique. Confectionner un abri pour des osmies (abeilles solitaires) et les regarder pondre, procure une réelle satisfaction. Vive l’école buissonnière !

ET NOS ANIMAUX DOMESTIQUES ?

Le printemps, ses graminées et ses hautes herbes sont au centre des urgences vétérinaires. Que ce soit pour un dard planté dans le menton d’un jeune chien trop curieux ou un épillet logé dans le nez du pisteur en pleine action, les chiens et chats font souvent les frais des premiers jours ensoleillés. On retiendra également l’indispensable surveillance des tiques qui pointent le bout de leur rostre dès l’augmentation des températures. L’attention la plus méticuleuse du pelage de votre compagnon à quatre pattes, ne remplacera toutefois pas un traitement antiparasitaire prescrit par votre vétérinaire.

IL NE RESTE PLUS QU’À CHANGER SES HABITUDES

Entre diminution des pesticides, augmentation du taux de pollinisation, de la biodiversité animale et végétale, sans oublier la réappropriation de votre jardin pour y exprimer votre art, les raisons pour changer vos habitudes de tonte sont nombreuses. Pensez-y, ce n’est pas tous les jours que travailler moins rapporte plus !