Edito : Mes voisins sont formidables

Une fois n’est pas coutume, j’aimerais partir de mon expérience personnelle pour évoquer ce qui me semble être une des réelles richesses d’un village tel que le nôtre : nos voisins.

Ces derniers mois, me trouvant face à quelques difficultés d’organisation du quotidien, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur mes voisins. Et pas que sur un seul ! Qui me prêtant sa voiture, qui me tondant la pelouse, qui me faisant la surprise d’avoir taillé une haie, qui conduisant un de mes enfants à la gare, ... Je les en remercie une fois encore du fond du coeur.

Cette série de grands «petits gestes» spontanés m’ont rappelé une fois de plus l’importance du voisinage dans nos quartiers. Un vieil adage dit : « Avant de choisir ta maison, choisis ton voisin ». Un autre prétend qu’« il vaut souvent mieux avoir un bon voisin qu’un ami lointain ». Cette sagesse populaire n’en dit-elle pas long sur l’importance des liens qui, indépendamment des liens familiaux et amicaux (parfois soutenant... et parfois pas), peuvent se créer entre habitants d’un même lieu de vie ?

Des liens qui peuvent nous apporter, pour l’un, un sentiment d’être chez soi et des amitiés locales, pour un autre, de la sécurité ou, encore, un soutien sur le plan pratique et sur le plan social, tel que j’ai pu le vivre. Alors, c’est vrai, toutes les expériences dans ce domaine ne sont pas toujours aussi positives que la mienne. Et nos voisins sont parfois fort diff érents de nous ou viennent d’ailleurs. Il est aussi vrai qu’il existe d’autres sources de reconnaissance sociale comme les réseaux sociaux et que certains groupes de la population qui communiquent de plus en plus à distance avec leurs ordinateurs se construisent aussi des communautés de solidarité en dehors de leur voisinage immédiat.

Mais n’oublions pas que pour un grand nombre d’entre nous, et je pense ici plus particulièrement aux personnes âgées, aux enfants, à ceux qui travaillent à la maison ou encore aux gens sans emploi, aux malades, aux personnes à mobilité réduite, ... le quartier reste la source d’amitiés et de soutien social principale. Il reste un espace de relation, de mutualisation, de solidarité. Qu’on le veuille ou non, nous y partageons nos responsabilités sociales. Nous y partageons nos destins respectifs. Et chacun d’entre nous reste le voisin de quelqu’un.