"Koh-Lanta 2023" : Clap de fin pour la candidate ittroise

 L’émission de télévision française, Koh-Lanta, présentée par Denis Brogniart est en cours de diffusion (tous les mardis à 21h10 sur TF1). Cette année, c’est aux Philippines, sur l’archipel de Caramoan, que les candidats doivent survivre dans des conditions de rescapés pendant 40 jours. Séparés en deux équipes, et pourvus du minimum vital, ils doivent cohabiter pour assurer leur survie mais aussi triompher des épreuves. 

Au casting de cette 24e édition : trois belges parmi les 20 candidats sélectionnés, dont une ittroise.

Élodie Migeal, 35 ans et originaire de Braine l’Alleud, habite à Virginal depuis 3 ans. « J’adore ce village. J’habite près du bois de la Houssière. C’est la campagne et c’est calme : c’est exactement ce dont j’ai besoin au quotidien. » 

Responsable markerting et communication dans le domaine du jeux de société depuis 7 ans, elle est également passionnée de sport, de musique et de voyages.


LA 6E CANDIDATURE, C’ÉTAIT LA BONNE ! 

Grande fan de Koh-Lanta depuis la première saison (2001) qui a été un coup de foudre audio-visuel pour elle. « L’émission regroupe des valeurs que j’ai toujours défendues dans ma vie : le dépassement de soi, la sportivité, les relations humaines, le contact avec la nature,… Et puis surtout, les épreuves. J’y ai participé principalement pour la survie et les contacts humains, pas pour les caméras. » explique-t-elle. Cela faisait 20 ans qu’elle rêvait d’y participer et avait déjà envoyé sa candidature 5 fois, sans succès. La 6e fois c’était bonne ! « J’ai commencé à envoyer ma candidature à partir de 2016 à la suite d’un voyage avec sac à dos que j’ai fait seule au bout du monde pendant trois mois. Ça a été le déclic. » 



Vous êtes-vous préparée (physiquement ou mentalement) avant l’émission ?

« J’ai travaillé ce qui était force durant mes séances de musculation, je me suis renseignée sur ce qu’on pourrait trouver sur l’île (à manger, les plantes,…) et j’ai aussi révisé mes nœuds, que j’avais appris avec les scouts. Ce qui m’a valu d’ailleurs d’être préposée nœuds sur l’ile. Avec le recul, je pense que j’aurais dû davantage me préparer au niveau cardio, courir plus. Par contre je n’ai pas préparé le côté humain, que ce soit au niveau de la stratégie ou des relations avec les autres candidats. »

Vous avez été diagnostiquée d’un cancer du sein avant de commencer l’émission. Est-ce que cela a impacté votre participation ?

« Je n’ai pas postulé parce que j’ai eu un cancer du sein. La preuve, j’avais déjà envoyé 5 candidatures avant. J’ai toujours eu un mental de battante. Mais quand on m’a diagnostiqué un cancer du sein, en novembre 2021, j’ai touché le fond. Je me suis dit que je ne pouvais que remonter. Je me suis faite opérée dans la foulée, et, deux semaines plus tard, j’ai à nouveau envoyé ma candidature (la 6ème) pour Koh-Lanta. J’ai du faire de la radiothérapie mais, heureusement, pas de chimiothérapie. Ce qui ne m’a pas contrainte physiquement, ça m’a même plutôt fait prendre en maturité. »

Quelle a été votre première impression en arrivant sur l’île ?

« Je ne réalisais pas trop je pense. C’était riche en émotions ! On est sur le bateau de naufrage et on nous a dit 3, 2, 1,… l’aventure démarre ! On à peine à le temps de faire connaissance avec tout le monde, qu’on doit déjà sauter dans l’eau pour rejoindre la plage. Puis on découvre notre camp et on comprend qu’on va devoir se débrouiller. C’était vraiment l’aventure, et c’est ce que j’étais venue chercher. J’en ai pris plein les yeux ! »

Comment s’est passé la cohabitation avec les autres participants ? 

Je me suis entendue avec tout le monde. Je n’avais pas de problème particulier avec quelqu’un et j’étais plutôt bien intégrée. Je suis d’ailleurs toujours en contact avec certains candidats (dont les deux autres belges du casting). » 

Comment avez-vous géré la présence des caméras ?

« On s’y habitude assez vite. Les équipes techniques sont hyper discrets : on est dans la foret, par exemple, et puis on voit une petite perche au-dessus de nous, mais sinon on ne leur parle pas vraiment directement (sauf pour les interviews). Les équipes étaient très gentilles et respectueuses elles n’ont jamais mangé devant nous par exemple). »

Qu’est-ce que ça fait de se voir de l’autre côté de l’écran ?

« C’est bizarre de se voir à la télé, mais je m’attendais à pire. Mais bon, j’ai à peine eu le temps de m’y habituer que j’étais éliminée… On ne voit pas tout aussi : un épisode de 90 minutes, c’est en réalité 3 jours d’aventure. C’est impossible de tout montrer, mais ça reste assez fidèle à la réalité. »

Comment avez-vous vécu votre médiatisation ? 

« On sait que les gens peuvent être impitoyables sur les réseaux sociaux, ils se déchainent. Mais la production nous a bien briefé à ce sujet. Personnellement, les remarques des gens ne me font ni chaud ni froid. Je passe au-dessus. Ma participation à l’émission n’a pas vraiment impacté mon quotidien (je peux toujours faire mes courses tranquillement sans être interpellée). »

Quel a été le moment fort de votre aventure ?

« C’était juste avant l’aventure, en juillet 2022, quand on m’a annoncé que j’étais sélectionnée parmi les 40 000 candidats. J’ai posé 4 fois la question pour être sûre qu’ils appelaient la bonne personne tellement je n’y croyais pas ! Je suis passée par toutes les émotions, mais ça reste mon plus beau souvenir. »

Et le plus difficile ?

« Finalement ce n’est pas le manque de confort ou de nourriture. Sauf les trois premiers jours, mais après on s’y habitude. Je dirais que le plus dur c’était la malchance… Le fait de ne pas avoir pu faire beaucoup d’épreuves en tirant trois fois la boule noire (qui empêche un candidat de participer à l’épreuve) sur 4 tirages. C’était mon objectif en participant à Koh-Lanta, d’essayer de briller sur les épreuves, mais je n’ai pas su montrer ce que je valais et c’est très frustrant. »

Vous avez été éliminée sur une épreuve un peu spéciale… Comment vous sentez-vous par rapport à cette fin d’aventure ?

« Oui… J’ai quitté l’émission, après 10 jours d’aventures, sur une épreuve éliminatoire. La dernière personne à faire du feu et à briser sa corde est éliminée sur le champ. Je ne m’y attendais pas tout en m’y rendant. On nous avait dit de prendre nos sacs à dos, nous on pensait qu’on allait faire une épreuve de confort avec comme récompense une nuit chez l’habitant ou à l’hôtel… Mais non ! 

Je suis déçue car je m’attendais à aller plus loin. J’aurais vraiment voulu prouver davantage de quoi j’étais capable, même si mes proches étaient fiers de moi et de mon parcours. »

Quelle a été la première chose que vous avez faites en rentrant en Belgique ? 

« J’ai fait un gros apéro avec mes proches ! En tout cas avec ceux qui étaient dans la confidence. Et depuis, j’ai repris le travail, mes séances de sport,… Je continue ma vie comme avant et encore plus guerrière que jamais. »