"LA plage d'après" , premier roman de Michel Desmarets

Côme et Alban grandissent sans portables ou séries TV. Leur enfance est peuplée de trésors et d’inventions. Ils créent des mondes. Leurs jeux, universels, sont la vie même. La mort d’Alban brise la fratrie. Aujourd’hui, Côme marche seul sur les sables d’une plage aimée. Il se souvient d’Alban, son frère aîné, son allié. Tout lui revient et c’est fort. Il perçoit l’ampleur des cadeaux reçus. « La plage d’après » nous raconte l’enfance de Côme avec son frère Alban : souvenirs de jeux et de complicités dans la maison familiale, dangers imaginaires ou réels, rituels de fi n du jour et coutumes enfantines inventées pour affronter, ensemble, le réel. Cette histoire, entre Côme et Alban, Michel Desmarets a puisé au plus profond pour la trouver. De près ou de loin, il s’est inspiré de sa propre histoire, et de son lien avec son frère Luc, pour coucher sur le papier ce récit. Et le processus d’écriture a mis du temps. Presque 5 années.


VIRGINALOIS DEPUIS 30 ANS

Michel Desmarets est originaire de Bruxelles, mais voilà déjà une trentaine d’années qu’il s’est installé à Virginal avec son épouse Joëlle Mariage. A deux, ils fondent l’association « Art et Pédagogie ».
Depuis leur maison de la Rue Maurice Brancart, Joëlle donne des cours de dessin et de peinture tandis que Michel se consacre au théâtre. « L’art, c’est ce qui nous inscrit dans notre village. On a vu des centaines d’enfants, d’ados et d’adultes défiler dans nos ateliers » explique-t-il. 
C’est pendant leur études à Louvain-la-Neuve, que Joëlle et Michel se sont rencontrés. Après 3 années d’études de Droit, et quelques cours de psychologie et de théologie, Michel trouve sa voie avec les études de dramaturgie et de mise en scène qu’il suit au Centre d’études théâtrales de l’UC Louvain. Parallèlement à ses études, il prend la relève d’Armand Delcampe (le fondateur de l’Atelier-Théâtre Jean Vilar) pour relancer le Théâtre Universitaire de Louvain. Il poursuit ses études avec une agrégation en arts du spectacle. Pendant 30 ans, il enseigne le théâtre, la psychologie et la philosophie à l’Institut Sainte Marie de La Louvière.

UN MARIAGE DÉCLENCHEUR QUI MÈNE À UN PREMIER MANUSCRIT

Encouragé par son grand-père, le comédien Marcel Josz, Michel écrit de la poésie depuis qu’il est jeune. Mais un déclic se produisit il y a 5 ans, au mariage de sa nièce Emmanuelle, alors qu’il prend la parole pour évoquer cinq souvenirs de la relation avec son frère Luc, décédé : « J’ai senti l’émotion de l’assemblée à m’écouter évoquer ces souvenirs de mon frère. J’ai ouvert la boîte de Pandore et cela m’a réouvert à l’écriture » confie-t-il. Ce moment sera déclencheur, tout comme son cousin Thierry qui lui dit ce jour-là : « Michel, tu dois écrire ! » Un an plus tard, Michel Desmarets se décide à prendre la plume pour rouvrir sa mémoire et évoquer les souvenirs qu’il a de sa relation avec son frère. Dans un premier temps, il s’entoure d’un groupe de lecteurs, qui lui donneront leurs avis au fur et à mesure qu’il écrit : « Je travaillais par flashes, par séquences de mémoires, par souvenirs, que j’envoyais aux lecteurs, qui me répondaient de manière critique mais bienveillante ». De cette première étape sortira le premier manuscrit, avec une idée : revisiter l’enfance, sans nécessairement être 100% fidèle à la réalité. Mais le but n’était pas encore de publier un roman. Juste une évocation, destiné au cercle familial. Et les réactions sont encourageantes. 

UN DEUXIÈME DÉCLIC QUI MÈNE AU ROMAN

Mais une réaction actionnera un deuxième déclic, celui d’en faire un roman. Lors d’un stage d’écriture, Michel rencontre Anne Ducrocq, auteure et éditrice française. « Je suis rentré dans l’écriture à ce moment-là » confesse-t-il. L’éditrice lui explique qu’il y a quelque chose dans son écriture, mais qu’il y a encore du travail. « Je devais passer de l’intime familial à l’intime universel » nous explique Michel. « Gommer ce qui ne peut pas être partagé, aller à l’essentiel et trouver un fi l rouge. »
Dans la préface du livre, Anne Ducrocq explique le travail réalisé par l’écrivain : « J’ai vu Michel Desmarets tisser, et courageusement détisser, les années bénies avec le frère. Ecrire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité n’apporte rien à la littérature. Alors il l’a essorée, à mains nues et avec un infini respect, et en a extrait une caresse littéraire rare, subtile et contagieuse. »

LES FILS ROUGES DU RÉCIT

Michel a trouvé les fi ls rouges qui ont guidé son écriture. Le premier, c’était de rester fidèle à la relation entre les deux frères. Le deuxième, c’est de prendre de la distance avec Côme (et donc pas Michel) qui devient le narrateur de l’histoire.
Le dernier fi l, c’est celui du présent, avec une conjugaison au présent qui permet au narrateur de revivre les instants qu’il a vécu 

Benoit Mariage, le cinéaste belge et beau-frère de Michel, l’accompagnera aussi dans l’écriture, en y posant son regard de cinéaste et de scénariste. Depuis l’étape du premier manuscrit, un éditeur belge a marqué son intérêt pour le travail de Michel Desmarets. C’est donc naturellement que Michel se tourne vers les Editions Academia quand il se sent prêt à faire le grand pas de l’édition. La mise en page, la diffusion et la promotion sont autant d’étapes supplémentaires qui sont lancées.

Depuis quelques jours, le roman est disponible à la LibraiRy-Ternel d’Ittre et sur le site des éditions Academia www.editions-academia.be (en version papier ou e-book). Vous pouvez aussi le commander dans toutes les librairies ou via le site www.librel.be qui regroupe les librairies indépendantes. Un beau cadeau, écrit depuis une cabane d’un jardin de Virginal, qu’on peut aisément mettre sous le sapin. On trouvera 
difficilement un cadeau plus local.