Au Pérou, dans les 3 villages de Chilian, Pampamarca (Commune de Yarumayo, province de Huánuco) et Mantacocha à Umari (province de Pachitea), les conditions de vie sont rudes. Les agriculteurs cultivent principalement la pomme de terre et le maïs et vivent dans de petites habitations en terre crue, toute sombre, sans fenêtre ou avec une toute petite fenêtre. Curieusement, il n’y a pas de cheminée, alors qu’ils cuisinent à l’intérieur, les murs sont noircis par les fumées. Les cochons d’Inde se baladent dans la cuisine. Des déchets trainent autour de la maison. Une eau potable n’étant pas disponible, les habitants utilisent l’eau de pluie ou l’eau de rivière...

Le projet est de réhabiliter le système d’accès à l’eau potable et de le compléter par une réflexion menée avec chaque famille pour améliorer son cadre de vie. Au total, 130 familles d’agriculteurs sont concernées. En co-financement avec la commune locale, Iles de Paix projette la remise en état des captages et du système d’alimentation en eau potable ainsi que la construction d’un petit cabanon sanitaire avec évier extérieur, douche et toilette sèche. Ceci va créer un choc dans leur mode de vie.

A partir de là une sensibilisation sera faite progressivement par le (la) promoteur/promotrice sociale d’Iles de Paix qui en discutant avec eux, leur proposera de placer une toiture en plastique transparent, ce qui permettra à la lumière de jaillir dans la cuisine, et d’installer une cheminée pour évacuer les fumées du feu de bois. Souvent les villageois séduit, vont au-delà et plafonnent les murs, construisent des armoires avec des portes, etc
Au cours des rencontres, une réflexion est amenée sur les bonnes pratiques d’hygiène, le tri des déchets, le nettoyage des abords, la réservation d’un emplacement pour les enfants. Souvent par après, les bénéficiaires disent : «Maintenant grâce à ce projet, j’ai la même qualité de vie qu’en ville».
Au Pérou, l’exode vers les villes est un problème. En 1960, 80% de la population vivaient dans les zones rurales et 20% dans les villes. Aujourd’hui c’est la proportion inverse ! Ce projet permet donc de lutter contre l’exode rural en augmentant la qualité de vie dans les campagnes. Pour conscientiser, une contribution est demandée aux bénéficiaires. Ilesde Paix fournit la plaque de plastique transparent, le tuyau de cheminée et la main d’oeuvre du maçon pour faire le poêle à bois, tout le reste est fait par la famille : le placement de la toiture, l’armoire, le frigo écologique, etc.

La conversion des agriculteurs en culture biologique n’est pas évidente, l’usage des produits chimiques est trop banalisé au Pérou, il est d’usage de pulvériser exagérément les cultures de pomme de terre (toute les 4 heures en saison des pluies). Les agriculteurs participants commencent par utiliser des engrais organiques sur une partie depar celle à titre d’essais. Puis, quand ils sont convaincus, ils l’étendent progressivement. Mais le changement de mentalité est lent.

OBJECTIF 2024 DE LA CAMPAGNE IDP (à Ittre et Braine-le-Château) et de la Commission de Solidarité Internationale de Wautier-Braine-le-Château : Réhabiliter le système d’accès à l’eau potable et le compléter par une réflexion menée avec chaque famille rurale pour améliorer son cadre de vie. 130 familles d’agriculteurs sont concernées.
Nous pouvons les aider en participant à la 54e campagne ‘Iles de Paix’ les 12, 13 et 14 janvier 2024 ou en versant un don sur le compte Iles de Paix 000-0000049-49 avec la mention «Dons Ittre/Braine-le-Château» (Une attestation fiscale sera envoyée pour tout don atteignant 40 Euros) ou en consacrant bénévolement 1 ou 2h à la vente de modules Pour voir les photos du projet, les dernières infos de la campagne à Ittre et Braine-le-Château