Théâtre : La porte à côté
Elle est psy. Lui vend des yaourts. Ils sont voisins de palier, ils se détestent cordialement et comme des millions de célibataires perdus dans la ville, ils explorent furtivement les sites de rencontre à la recherche de l’amour – quelqu’un qui serait juste aux antipodes de ce personnage infernal qui vit la porte à côté. Et lorsqu’enfin, par la magie des tests d’affinités, ils trouvent chacun l’âme sœur, ils ne résistent pas au malin plaisir de se l’annoncer. Histoire de s’affronter encore une fois…
Un duel sans merci pour le plus grand plaisir de ceux qui ne sont pas leurs voisins…
Une pièce à l’humour irrésistible où s’enchaînent les répliques d’un auteur malicieux, grand observateur du genre humain.
Les pérégrinations amoureuses de nos semblables
Fabrice Roger-Lacan pointe les inquiétudes de la génération des quinquas et se confronte avec un humour gentiment ironique à des sujets éminemment actuels.
Pierre Desproges énonçait ce que chacun, à la ville ou à la campagne, pense de ceux qui habitent aux alentours : “ le voisin est un animal nuisible assez proche de l’homme…” Fabrice Roger-Lacan a pris cette maxime à son compte comme point de départ de sa pièce. Ce qui rapproche nos deux voisins, au-delà de leur proximité géographique ? Une solitude affective. Ce qui les éloigne ? Tout ou presque… sauf que la vie se charge, avec plus ou moins de hasard et de curiosité, de faire en sorte qu’ils ne cessent de se croiser, de se parler, de se disputer… Pour mieux connaître la vérité sur son compte, il suffit d’offenser son voisin, qui ne manquera pas de vous la révéler. C’est exactement le trajet que feront les deux protagonistes de la pièce.
Un texte intelligent, émouvant et original, qui nous livre de très beaux dialogues, brillants, virevoltants et d’une haute tenue littéraire.
La Porte à côté appartient clairement à la catégorie des comédies romantiques mais l’auteur brise les stéréotypes. Le vendeur de yaourts est de gauche quand l’émule de Dolto vote UMP. Les deux héros vivent leur solitude dans un confort bobo tout en cherchant l’âme sœur sur des sites de rencontres.
Fabrice Roger-Lacan manie l’art de transformer chaque petite fissure en blessure saignante. Son plus grand bonheur : « Que les couples sortent de ce spectacle en se disant que ce n’est pas si grave de s’engueuler. »